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Bicentenaire 1812-2012 - Colloque Ney, un Lorrain maréchal de l'Empire

Du vendredi 9 au dimanche 11 mars 2012 à Metz et à Sarrelouis

Il y a deux cents ans se déroulait la campagne de Russie. Malgré des déconvenues et un enlisement dans la Péninsule ibérique, Napoléon était au faîte de sa puissance.

Pourtant, il connut en 1812 une des plus grandes déroutes militaires de tous les temps. Au milieu du désastre, bien peu furent capables de tenir. L’égoïsme prit souvent le pas sur l’esprit de corps. Les chefs révélèrent leur tirant d’eau. Murat ne songeait plus qu’à regagner Naples, Davout ne savait adapter la retraite de l’arrière-garde à l’événement, Victor manqua l’occasion de repousser Wittgenstein…
Au milieu de la désolation, il y eut pourtant des lumières qui percèrent l’obscurité. Parmi elles, deux Lorrains.
Il y eut Oudinot, qui reprit Borisov aux Russes et assura le passage de la Bérézina à Studienka, sauvant ainsi la Grande Armée de la nasse russe.
Et puis, il y eut Ney, l’incomparable Ney, l’inaltérable Ney, l’admirable Ney. Déjà en vue à La Moskowa, lors de la retraite il montra une volonté de fer et une capacité d’adaptation à une situation inhabituelle, qu’on ne vit que chez Napoléon.

Dans le cadre du bicentenaire de la campagne de Russie de 1812, l’Académie Napoléon a choisi de rendre hommage au maréchal Ney qui en est le personnage emblématique.
La ville de Metz s’est immédiatement imposée comme étant le lieu où devait se dérouler l’hommage : c’est ici que Michel Ney a débuté sa longue et éblouissante carrière.
Christian Jouffroy, président de l’Académie nationale de Metz, fondée en 1760, a accepté de partager avec l’Académie Napoléon l’hommage à rendre au maréchal Ney. C’est ainsi qu’autour de cette fructueuse et amicale collaboration s’est organisée notre commémoration du bicentenaire de la campagne de Russie, autour du maréchal Ney.

Le vendredi 9 mars, les membres de l’Académie Napoléon visitaient la cathédrale Saint-Étienne de Metz, puis le siège de l’Académie nationale de Metz, sous la conduite du président Christian Jouffroy.
Le soir, ils dînaient à la plus vieille enseigne de Metz : A la ville de Lyon. Ce restaurant est situé dans une ancienne dépendance de la cathédrale et possède une chapelle gothique dans laquelle fut servi un repas gastronomique qui régala les épicuriens qui m’accompagnaient.

Le lendemain, samedi 10 mars, se déroulait, dans le grand salon de l’hôtel de ville de Metz, le colloque intitulé Ney, un Lorrain maréchal de l’Empire, organisé par l’Académie Napoléon et l’Académie nationale de Metz.
La carrière du maréchal et son dénouement tragique sont connus, aussi a-t-il semblé pertinent de s’intéresser surtout à sa jeunesse, à ces années où le caractère se forme, où les passions se développent, où les premiers actes de la vie préfigurent ceux de l’âge adulte. Il était aussi intéressant de s’interroger sur la réussite matérielle du maréchal, issu d’un milieu modeste, et sur le souvenir qui reste de lui à Sarrelouis, sa ville natale, et à Metz où il débuta sa carrière militaire.
Il y avait 120 personnes réunies pour écouter les communiqués :

- Le Sarrelouis du jeune Michel Ney, par Jean David ;
- Sarrelouis, pépinière de grands soldats de la Révolution et de l’Empire
, par Pierre Brasme ;
- L’univers familial de Michel Ney
, par Thierry Choffat (malade, il était absent et son texte fut lu par Christian Berquier, vice-président de l’Académie Napoléon) ;
- Ney, hussard du roi,
 par Ronald Zins ;
- Le jeune Michel Ney, un rouquin braillard, chef de bande infatigable
 par Jacques Mahieu ;
- Le maréchal Ney et ses biens
, par Sébastien Évrard ;
- Le souvenir de Ney à Sarrelouis
, par Michael Sander ;
- La statue du maréchal Ney sur l’Esplanade de Metz
, par Christian Jouffroy

Les recherches exposées apportèrent de nouveaux éléments sur le maréchal Ney et démontrèrent notamment qu’il n’avait jamais travaillé à Appenweiler, ni aux forges de Salek et qu’il n’était pas présent à Valmy… erreurs reprises depuis presque 200 ans.

Le dimanche 11 mars, sur l’Esplanade de Metz, l’Académie Napoléon déposait un coussin de fleurs au pied de la statue du maréchal Ney en présence du colonel Planchette, représentant le maire de Metz.
En milieu de matinée, les membres de l’Académie Napoléon et de l’Académie nationale de Metz se rendaient à Sarrelouis, ville natale du maréchal Ney.
Ils découvraient tout d’abord, sur l’île Vauban, la statue du maréchal Ney, par Jean Lambert-Rucki, inaugurée en 1946.
Ensuite, ils étaient reçus avec une extrême courtoisie au château de Vaudrevange par Monsieur Claude Villeroy de Galhau, en présence du maire de Sarrelouis, Monsieur Roland Henz. Ce dernier offrait au président de chaque académie un fac-similé de l’acte de baptême de Ney, magnifiquement encadré et dédicacé. En retour, j’offrais à Monsieur Henz deux exemplaires des actes du colloque dont un pour la bibliothèque de Sarrelouis.
Le déjeuner se déroulait à l’Auberge maréchal Ney de Sarrelouis, à l’emplacement de sa maison natale, et l’après-midi les deux Académies visitaient le musée de Sarrelouis dont une partie est consacrée au maréchal Ney. On pouvait admirer de nombreux plans et documents retraçant la création de Sarrelouis par Louis XIV, ainsi que des gravures, illustrations diverses, documents, buste évoquant et représentant le maréchal Ney.
En fin d’après-midi les deux académies se séparaient après trois jours d’études consacrées au Brave des braves.

Ronald Zins

Les actes du colloque Ney un Lorrain maréchal de l’Empire, disponibles depuis le 10 mars, peuvent être commandés aux éditions Horace Cardon, 144 montée Carriat – 01600 Reyrieux au prix de 25 euros, port compris. Règlement par chèque à l’ordre de Horace Cardon.

Le chœur de la cathédrale Saint-Étienne de Metz.

 

Dans le transept sud, vitraux de Marc Chagall.

 

Au siège de l’Académie nationale de Metz, la tribune du bureau avec au mur une allégorie de l’Académie, tapisserie d’Aubusson par Jean Picart-Ledoux.

 

Dans le grand salon de l’hôtel de ville de Metz, ouverture du colloque. A la tribune, Pierre Brasme, Jean David, Christian Jouffroy et Ronald Zins.

 

Christian Jouffroy, président de l’Académie nationale de Metz, et Ronald Zins, président de l’Académie Napoléon.

 

Dans le grand salon de l’hôtel de ville de Metz, les auditeurs attentifs, parmi lesquels France Lannes de Montebello, descendante du maréchal Lannes, Jacques Le Coustumier, biographe du maréchal Victor, Francis Pochon, ancien maire de Saint-Privat-la-Montagne, et, au premier rang, Pierre Brasme.

 

En début d’après-midi, pendant l’exposé de Jacques Mahieu.

 

Christian Jouffroy, Ronald Zins et Michael Sander, directeur des archives du Land de Sarre.

 

Dimanche matin 11 mars, Ronald Zins et le colonel Planchette, représentant le maire de Metz, déposent un coussin de fleurs au pied de la statue du maréchal Ney sur l’Esplanade de Metz.

 

La statue du maréchal Ney, par Charles Pêtre, et le coussin de fleurs de l’Académie Napoléon.

 

A Sarrelouis, sur l’île Vauban, la statue du maréchal Ney, réalisée par le sculpteur parisien Jean Lambert-Rucki. Elle fut dévoilée par le colonel Gilbert Grandval, gouverneur militaire de la Sarre, au mois de mai 1946.

 

Le château de Vaudrevange, près de Sarrelouis, érigé au XVIIIe siècle.

 

Claude Villeroy de Galhau lors de son discours d’accueil au château de Vaudrevange.

 

Dans le salon de réception, réduction de la statue du maréchal Ney par Lambert-Rucki.

 

A Sarrelouis, dans la Bierstrasse, l’Auberge maréchal Ney, lieu de la maison natale du maréchal Ney.

 

Dans l’auberge maréchal Ney, les tables dressées pour les deux académies. Le décor est tout à la gloire du maréchal Ney.

 

Au musée de Sarrelouis, l’un des nombreux plans de la ville construite par la volonté de Louis XIV.

 

Au musée de Sarrelouis, le magnifique plan relief de la ville fortifiée dans laquelle est né le maréchal Ney.

 

Couverture des actes du colloque de Metz, Ney, un Lorrain maréchal de l’Empire.