Activités

Retour à la liste

Espagne 1823, le retour des vétérans de l'Empire

Samedi 2 décembre 2017, à 10 h 30, Auberge La Bicheronne, 01480 Fareins

À la date symbolique du 2 décembre, anniversaire de la victoire d’Austerlitz, le président de l’Académie Napoléon, Ronald Zins, avait choisi d’évoquer l’expédition d’Espagne en 1823, expédition très mal connue en France et qui vit une armée de la Restauration, habitée par les fantômes de la Grande Armée, marcher victorieusement en Espagne, contraste saisissant avec la Guerre de la Péninsule livrée de 1808 à 1813 : il est vrai qu’en 1823, les Espagnols étaient seuls et n’étaient pas soutenus par l’Angleterre.

De retour sur le trône d’Espagne en 1814, Ferdinand VII avait ignoré la Constitution de Cadix et restauré un pouvoir absolu. En 1820, un mouvement insurrectionnel l’avait contraint à adopter la Constitution et à mettre en place un gouvernement libéral. Inquiète, la Saint-Alliance avait appuyée l’intervention de la France pour éviter une contagion libérale dans toute l’Europe.

Au mois d’avril 1823, l’armée des Pyrénées pénétrait en Espagne sous les ordres du duc d’Angoulême. Elle comprenait de très nombreux vétérans de l’Empire. Sur 5 corps d’armée, 2 étaient commandés par deux maréchaux de l’Empire (Moncey et Oudinot) et deux étaient commandés par des généraux de l’Empire (Molitor et Bordesoulle). Des dizaines de généraux de l’Empire commandaient l’état-major, brigades et divisions : Guilleminot, Mériade, Tirlet, Dode, Grundler, Bourke, Ordonneau, Pelleport, Curial…

L’expédition fut une promenade pour l’armée française qui s’empara à la fin de l’été du fort du Trocadéro. Ferdinand VII fut libéré et il rétablit une fois de plus un pouvoir absolu. Son règne déboucha sur la première guerre carliste.

La conférence se poursuivit par un déjeuner rabelaisien devant la cheminée de l’auberge tenue par Maurice Vapillon, membre de l’Académie Napoléon.

Caricature anglaise moquant Louis XVIII essayant d’enfiler les bottes de Napoléon pour partir en guerre en Espagne.