1814, l'armée de Lyon ultime espoir de Napoléon

 

1814, l’armée de Lyon, ultime espoir de Napoléon, par Ronald Zins

En janvier 1814, le maréchal Augereau prend le commandement de l’armée de Lyon. Il doit attaquer les Coalisés sur leur flanc gauche tandis que Napoléon leur fait face en Champagne. Ensuite, l’Empereur et le maréchal  agiront de concert pour refouler l’ennemi au-delà du Rhin.

Mais la réalisation de ce plan stratégique se heurte aux réalités : manque de troupes, d’armes, de chevaux, d’argent. Rapidement, et après un mouvement offensif couronné de succès, Augereau est réduit à la défensive et livre trois batailles pour protéger Lyon : le 11 mars 1814 à Mâcon, le 18 mars 1814 à Saint-Georges de Reneins et le 20 mars 1814 à Limonest. Trois batailles et trois défaites. Le maréchal évacue Lyon à la demande de la municipalité et se replie, en combattant, sur Valence où il apprendra l’abdication de Napoléon. Le 21 mars, les Autrichiens pénètrent dans Lyon et occupent la région jusqu’au mois de juin.

Un ouvrage qui fait la part belle aux manœuvre militaires, mais aussi à l’histoire de l’Ain, de l’Isère, de la Saône-et-Loire, des Savoie, de la Loire et du Rhône. On y retrouve Augereau, bien sûr, mais aussi Napoléon, Eugène de Beauharnais, Murat, Chaptal, Fouché, Berthier, Clarke, Marchand… Augereau pouvait-il répondre aux attentes de Napoléon ?

Préface de Jean Tulard

« On pourrait croire les guerres napoléoniennes parfaitement connues. Il n’en est rien. Les historiens ont privilégié les batailles livrées par Napoléon lui-même ; les combats gagnés ou perdus par ses lieutenants, loin du maître, n’ont guère suscité l’intérêt.
Ainsi en est-il pour la campagne de France. Qui pourrait ignorer, depuis Henry Houssaye, les tactiques successives de Napoléon face à Blücher et Schwarzenberg en 1814 et les quatre batailles livrées en cinq jours à Champaubert, Montmirail, Château-Thierry et Vauchamps ? Mais Soult combattant Wellington dans le Sud-Ouest ? Mais Augereau face aux Autrichiens à Lyon ? Rien ou presque rien dans la surabondante production historique née de la campagne de France.

M. Ronald Zins, auteur de remarquables travaux sur la période, dont une brillante biographie de Lannes, s’est attaché à ressusciter les opérations d’Augereau à Lyon en 1814. Force est de constater que depuis un livre ancien de l’érudit baron Albert du Casse (et en mettant de côté les mémoires de l’avocat Guerre, publiés à chaud en 1816), le sujet n’avait guère été abordé, Mme Laurence Couturaud n’ayant pu que l’effleurer dans sa belle biographie d’Augereau.

Or, cette campagne pose de nombreuses questions touchant l’attitude du duc de Castiglione sévèrement jugée par l’Empereur lui-même, la présence de Fouché à Lyon, confirmée par Chaptal dont les souvenirs ne sont toutefois pas très clairs, les mouvements des forces autrichiennes…

M. Zins a eu le mérite de tout reprendre à la base, c’est-à-dire au niveau des archives. Il nous offre de la sorte un livre objectif et passionnant qui nous montre que le sort de l’Empire ne s’est pas uniquement joué à Paris, même si c’est dans la capitale que fut porté le coup décisif.

Jean TULARD
Membre de l’Institut »

L’avis de la revue Champ de bataille

« Indispensable. La meilleure étude actuelle sur le sujet. La moitié de l’ouvrage est constituée de courriers très éclairants sur la situation et les intentions des participants. Ronald Zins est le seul à ne pas accuser Augereau de défection ou de trahison et surtout à étayer et proposer des arguments sérieux. »

Cet ouvrage est épuisé